Bien entendu, dans le livre de Pascal Perri, le plaidoyer est dévoilé dès le titre Un ami qui ne vous veut pas que du bien » L’auteur trace dans ce livre une vision très noire de l’entreprise de Mountain Valley. Il met néanmoins le doigt sur des bêlements importants dont moi, pauvre petit usager quotidien de l’énorme moteur de recherche, n’avait aucune conscience. En dehors des évasions fiscales de Google dont la presse fait régulièrement les « choux gras », Pascal Perri explique la logique expansionniste de Google d’un point de vue horizontal (Google rachète les entreprises qui l’intéresse pour limiter la concurrence) et d’un point de vue vertical : Google s’autoréférence dans ses algorithmes de recherche faisant passer ses produits (Google Map, Google shopping, Google voyage…) dans les premiers résultats de classement et par la même occasion envoyant des entreprises à la faillite.
J’avoue que je ne suis pas très sensible aux arguments financiers (oui Google n’est pas gratuit, puisqu’il propose un service d’interface entre les cons-ommateurs et les entreprises de service)
Mais si j’ai voulu lire ce livre, c’est à la suite d’une émission de France Culture Du Grain a moudre Google est-il un projet politique ?
Les enjeux sociaux de Google m’ont vraiment frappé de plein fouet le projet « transhumaniste » de vaincre le cancer, prolonger la vie, élever la société au niveau de la méritocratie (Ce que j’aurais largement revendiqué au niveau des bourses financières lors de mon cursus universitaire, mais qui peut dériver vers un véritable système médiéval de « castes ») sont des rêves éveillés, des fantasmes universels. Mais ce qui me fait m’interroger, c’est le prix que nous paierons.
Mes élèves de la 4eme à la terminale se gavent de dystopies (Hunger games, Divergent, Legend de Mary Liu…) Je m’interroge sur le signe des temps que cela peut révéler…
Ma prochaine lecture