Le grand bousculement de 2020

Eh bien à l’heure des bilans, l'année 2020 aura une place de choix. En effet, cette année de grands bouleversements au niveau mondial, économique, politique, culturel… n’aura pas épargné l’éducation et encore moins les centres de documentation du monde entier.

Le bilan de cette année de cette fin d’année est donc en demi-teinte. Ce ne fut pas une année facile, loin de là, mais comme j’aime un peu de nouveauté, là, j’ai bien été servie… (il faut que je revois ma façon de formuler mes envies…)

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Mais au moins cet état des lieux, une fois qu’on passe sur les inconforts, les moments d’incertitude et de gros doute (« confinés » mais qu’est-ce que c’est que ce mot ? ) qu’il a pu engendrer, a permis pour le moins de mettre en relief les nombreuses qualités et capacités d’adaptation  des enseignants et  notamment des profdocs qui ont dû faire preuve cette année d’une grande créativité et  s’en sont sortis avec beaucoup de classe et d’ingéniosité. Alors mon bilan sera un bilan des qualités que j’ai vu se révéler cette année chez chacun et chacune cette année:

Les qualites du profdoc en 2020 1

La perspicacité :

La lucidité, le courage d’analyser ,de regarder les situations en face :  qu’est-ce qui va ? qu’est-ce qui ne va pas ? pourquoi ça coince ? d’où vient le problème? « Je suis profdoc sans CDI » « Je suis profdoc dans un cdi confiné »  « Je suis profdoc sans élèves » « Je suis profdoc tout court !!! »... Autant de scénarios qui ont engendré de nombreuses solutions plus créatives les unes que les autres et dont j’ai adoré m’inspirer notamment sur les réseaux sociaux. J’ai passé beaucoup trop de temps sur Twitter cette année mais quelle richesse, quel enthousiasme !

La persévérance :

Maîtriser son temps en confinement, revoir son organisation se lancer dans les projections de planification et surtout de réalisation car toutes les idées, tous les projets que j’ai vu passer sur son concrétiser d’une manière ou d’une autre. S’accrocher et avoir la faculté de prendre du recul même dans les situations les plus extrêmes. Les solutions sont toujours venues des profdocs : nous y avons réfléchi, nous les avons proposés, discuter, améliorer… Mais en tout cas on n’a pas lâché le morceau !

La patience :

Si je crois avoir reçu une bonne leçon de 2020, c’est d’avoir appris à relativiser : accepter des situations plus insolites les unes que les autres, accepter les différences, accepter de travailler avec les autres même s’ils sont moins bons en informatique ou plus lents à comprendre ce qui me paraît parfaitement évident, ou moins aventureux, ou plus conservateurs, ou  si les élèves ne semblent pas vouloir apprendre, s’intéresser dans ces conditions … Ecouter, regarder, estimer les arguments de mes interlocuteurs, sans forcément être d’accord mais leur donner en tout cas l’importance qu’ils méritent…Cela m’a fait m’interroger sur le rythme que l’on s’impose à soi-même (que je m’impose)  et que donc par ricochet, on impose aux autres… Et peut-être simplement que ce ne sont pas les autres qui sont plus lents, mais mon monde qui est peut-être un peu trop énervé (Rock n' Roll !!!!).

Le partage :

Cette parole qui s’est libérée, les mots qui ont été mis sur les émotions partagées par écrit, avec des collègues, sur les réseaux sociaux. Les doutes qu’on exprimaient pas toujours ont été mis sur le devant de la scène et  ils ont permis d’avancer tous ensemble. Je me suis aperçu de l’importance que le partage dans ma vie. Je dois d’avoir survécu à cette année, je dirais même que je l’aurais plutôt bien vécue, parce que j’ai trouvé des interlocuteurs valables parmi mes collègues, des amitié virtuelles par les réseaux numériques où l’on s’est soutenu mutuellement. J’ai eu l’occasion de  suivre de nombreuses formations, d'en proposer sur le Forum pédagogique de la MLF, j’ai rencontré des gens passionnés, des gens qui avait des questions, des gens qui m’ont appris des choses nouvelles, differentes, m'ont soutenu, des personnes que j’ai peut-être aidées...

Alors voilà pourquoi mon bilan de 2020 n’est pas si mauvais en fin de compte. Il est inédit c’est sûr! Il ne sera pas  parmi les souvenirs les plus faciles de ma carrière, mais en tout cas cela m’a permis peut-être de bousculer mes habitudes, voire les certitudes dans mon petit monde de profdoc et de regarder mon monde professionnel avec un autre œil, d’élargir mon horizon malgré les confinements successifs. Je ne veux pas que cela dure mais en tout cas je suis assez contente d’avoir eu cette année qui a permis de se raccrocher aux petites choses ... qui souvent sont celles qui ont la plus grande importance.   

reflexion bilan activités

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