Le prof-doc dans son nouveau environnement ou le complexe du chasseur de fantômes

 Arriver dans un nouveau Centre de Doc, c’est un peu comme être un chasseur de fantômes qui visite une maison hantée...

On appréhende parfaitement que des choses mystérieuses se cachent dans les placards, on détient la vérité, on sait... mais on se heurtre au scepticisme des autres! Alors ,  il ne reste plus qu’à convaincre ces mécréants que sont les professeurs qui ne croient pas aux fantômes de l’esprit critique, de la lecture magique, aux profondeurs mystérieuses de la recherche doc …

 

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J’avoue que je suis assez tentée par une approche musclée, en enfonçant les portes et en clamant la nécessité d'une Education aux médias systématique et incontournable. Hélas, cela risque plutot de faire fuir mon public, et accessoirement de me faire passer pour une illuminée (tu sais, la "bizarre de la bibliothèque"...) De plus, nous arrivons souvent dans un territoire qui n'est pas vierge, les fantômes des personnes présentes avant nous planent  toujours dans les lieux. Il n’est pas facile de marcher dans les traces de quelqu’un que ce soit de façon positive ou négative et faire sa place demande aussi un peu de temps.

 

Même si cela va à l’encontre de mes instincts, une approche plus subtile semble nécessaire : c’est un travail de longue haleine pour mettre en place des besoins qui n'existent peut-ètre pas encore, pour communiquer de manière efficace, etablir des relations interpersonnelles, valoriser ce que l’on peut faire mais sans inonder d’informations, s’adapter au public et à l’environnement en valorisant ce qui existe déjà, se poser comme un appui avant de s’imposer comme le spécialiste de l’information que nous sommes.

C’est de nouveau l’occasion de me poser beaucoup de questions : et c’est vrai que le statut du prof doc fait que l'on a toujours l’impression de recommencer à zéro : pas de classe, pas de programme, pas d’heure de cours … Mais je crois que c’est cette liberté qui nous permet à la fois de convaincre les plus sceptiques des bienfaits de l’éducation médias ou des actions culturelles et en même temps de conserver le plaisir de redécouvrir notre métier à chaque fois que l’on discute au coin d’un couloir et qu’un projet prend forme en collaboration avec les autres profs qui souvent se révèlent aussi enthousiastes que nous. Il existe différents modes de partenariats qui peuvent tous trouver leur place au sein d'un centre de Doc ....

Partenriat profs

 

 J’aime ainsi beaucoup l'analogie du centre de doc avec l'image d’un vieux grenier regorgeant de trésors cachés, d’entités mystérieuses qu’il nous faudra découvrir, extirper pour les mettre en lumière. (Même si mon CDI n’est pas du tout un vieux grenier, mais un centre multimédia hyper moderne...) 

De la même façon que je prends beaucoup de plaisir, lorsque j’arrive dans un nouveau CDI, à fouiller dans les placards pour découvrir les vestiges des expositions ou le petit matériel ( j’ai un faible pour les post-its et  les stickers de toutes sortes), j'adore également ces moments de redécouverte qui permettent de  nouer de nouvelles amitiés professionnelle,de discuter de nouveaux projets, de remettre en cause ou de restructurer mes séquences, bref de donner un coup de neuf à tout cela.

Même si parfois une pointe de nostalgie est présente, je sais que sous mon uniforme réglementaire de prof-doc (tailleur pantalon si, si, si ...) je suis prète à dgainer ma super combinaison de Ghostbuster !

 

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