OU....Je veux qu'ils lisent !!!!!!
Chaque année, je m'acharne à la force de regards noirs à mes collègues de français, de présentation qui tourne au one-woman show, de menaces, de cajoleries, de colère noire et d'explosion de joie quand on me rend le livre que l'on a mis 6 mois à lire, je m'acharne à mettre en place des jeux lecture sous diverses formes depuis le compte-rendu jusqu'au débat littéraire. Parce que JE VEUX QU'ILS LISENT
Dans mon projet de politique documentaire, j'ai un versant Parcours de culture numérique et informationnel et je pense formaliser l'année prochaine un Parcours de lecteur.
Le principe : je fais une sélection de romans de littérature jeunesse récents (en m'inspirant des sélections des incorruptibles par exemple) et ils doivent lire un livre tous les mois avec une restitution à la clef. Si cela vous intéresse, voici les projets 2014
Cette année, comme dans tous les projets que l'on porte à bout de bras, j'ai connu des déconvenues: problème d'organisation, de rythme, de soutien moral, d'encouragement des élèves par les enseignants, ce qui fait que par moment je me sens comme Don Quichotte, réduite à combattre des moulins à vent pour galoper dans les plaines de la lecture.
Et bien je ne lâcherais pas prise parce qu’il me semble que si personne n'ouvre une porte, si personne ne donne la possibilité aux monstres d'accéder à des livres de lecture loisir (A la suite de Pomdoc, je trouve que les documentalistes n'ont pas le monopole de la lecture plaisir. Certains monstres prennent énormément de plaisir à lire l'Odyssée en cours de français ou un roman sur l'esclavage lors d'un projet interdisciplinaire en histoire)
Les limites
Quand un prof me dit qu’il n'a pas "le temps de faire lire ses élèves" argument que je retrouve chaque année, je me marre bien. J'explique calmement que c'est "l'élevé qui lit" et que la seule chose qui le poussera à lire c'est la prescription (ou dans mon cas la menace.) Mais c'est en s'intéressant aux lectures des monstres qu'on les encouragera à lire.