Les pauses contes du CDI

Condamnée à se réinventer, sortir de ma zone de confort en tant que profdoc sans CDI fixe, je me suis lancée dans des activités que je ne prisais pas beaucoup avant mais j'ai proposé aux enseignants dans le cadre des pauses CDI de faire des lectures de contes en lien avec les œuvres étudiées.

Attention!  rien de bien nouveau sous le soleil « :  Madame, c'est l'Heure des histoires ???" sauf un ou deux petits twists à la sauce rock, et une bonne dose de patience ...

 

Profdoc temps calme 2

- Découvrir la culture autochtone canadienne : Plutôt que de me contenter de lire des histoires en réseau, les contes ont été amoureusement choisis par mes soins après de longues recherches dans des recueils de contes amérindiens, canadiens, et des Premiers peuples voire traduits par mes soins (a partir de l'anglais) afin de pouvoir les transposer dans un vocabulaire compréhensible pour les élèves.

- Faire du lien A partir des thématiques au programme, j'ai proposé des histoires choisies en lien avec les avec les œuvres étudiées en classe.

Ainsi pour l’instant nous savons travailler autour du roman de Renart avec le personnage du roublard et son incarnation dans les contes traditionnels à travers le personnage du Coyote.

Une seconde série sera consacrée aux cosmogonies et aux récits de créations des premières Nations, en choisissant de nous concentrer sur les premiers peuples de l’Ontario

Un projet de lecture en lien avec les ateliers philos proposés aux élèves les Pauses Contes Philos enregistrés à partir des livres de Michel Piquemal ont également local obligé d’enregistrement

Ce n’est pas ce qu’on lit une histoire en classe ou à distance que cela nous fait un véritable projet pédagogique selon moi. Il s’agit d’un break, d’une pause dans les leçons et les apprentissages mais aussi un moyen de travailler la compréhension, l’écoute et également d’écouter les élèves en instaurant une discussion autour de l’histoire, des personnages, pour faire du lien avec les textes étudiés en classe , ou encore sur les images mentales ou les conclusions auxquelles arrivent les élèves quand à la portée symbolique du texte.  

Et ça n’est pas toujours facile ! Les élèves n’ont plus l’habitude d’écouter de façon active et concentrée sans rien faire Je leur demande de s’installer tranquillement sur leurs chaises, de quitter leurs ordis et de ne rien faire… Hum, ce n’est parfois pas évident de garder leur attention…

 J’ai ainsi essayé de choisir des histoires courtes 5- 10 minutes de lecture maximum puis de les faire parler expliquer pendant 10 minutes.  Certains dans la classe ont encore les yeux qui brillent comme des petits enfants : d’autres, notamment quand nous somme en distanciel, ont le regard fixe et semble avoir perdu le fil de l’existence (ou ont un œil qui se dirige avec un peu trop d’insistance vers ce maudit écran Je soupçonne ne pas faire le poids face à une partie de Fortnite).

 Néanmoins, les enseignants ont beaucoup aimé et m’ont redemandés par période car cela permet à tout le monde de découvrir de nouveaux textes qui sortent un peu des chemins scolaires, de se rapprocher de la culture et des mythes des Premières nations canadiennes Et de faire quand même une petite pause, un moment offert, un peu différent mais avec des objectifs pédagogiques Si ce permet juste de se détacher un peu du quotidien assez peu folichon, de rêver aux grandes plaines , de s’imaginer dans un monde ou Coyote et Castor font la discussion et juste retrouver un peu d’enfance, je suis plutôt contente de mon coup !
Pour permettre de garder des traces et à ceux qui le souhaitent de réécouter l’histoire, les enregistrements sont disponibles sur Sound cloud et YouTube !

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