Mes meilleurs ennemis  Google et Wikipedia

 Réflexion critique sur mes habitudes de recherche sur Internet

Hélas, hélas, hélas…Le numérique fera de moi une schizophrène, je me rends parfaitement compte des écarts qui coexistent dans mon discours théorique et ma pratique réelle. Voici quelques réflexions pour essayer d’être en paix avec moi-même

  • J’enseigne le recul critique et j’adore errer de sites en sites me retrouver à lire l’info les plus invraisemblables, et parfois me retrouver à devoir m’auto raisonner après par exemple avoir lu un enquête très sérieuse sur l’existence de Bigfoot A découvrir ici

Perspectives : Je suis une adulte, je suis capable de prendre du recul et de ne pas confondre l’intéressant (Big Foot) et l’important. Néanmoins, je pense que c’est constructif parfois de se retrouver dans les chaussures de l’autre, ici un adolescent devant Internet. Comment leur apprendre à chercher et surtout comment leur apprendre à agir dans différents contextes : la recherche organisée sera différente de  la promenade virtuelle. L’un ne l’emporte pas sur l’autre, mais il s’agit d’expliquer l’usage d’une pratique dans un cade particulier.. De même, un enfant qui surfe beaucoup sur Internet et passe du temps devant un ordinateur, n’a pas forcement des réflexes info-documentaires établis.

Ma boite à outils pour la recherche documentaire (vidéo)

  • Je me suis fait dans mon entourage une réputation de conspirationniste de Google, je lis toutes les rumeurs, j’envisage les pires scénarios et pourtant…Dans ma vie quotidienne, je ne sais pas me passer de Google : YouTube, Google doc, Google class room…Je suis en même temps la spécialiste

Perspectives : Je n’ai pas encore développé de double personnalité, c’est juste qu’il me semble que pour faire évoluer les pratiques, il faut soi-même avoir un recul critique et connaitre à la fois les avantages et les limites des outils. J’ai beaucoup été marque par un ouvrage de Jean-Michel Zakhartchouk l’année ou j’ai présente le CAPES intitule L’enseignant un passeur culturel, qui proposait de partir de Disney pour arriver à Victor Hugo Il me semble qu’en rejetant en bloc Google qui je le pense est la solution par défaut de la recherche sur Internet, on ne fera que creuser un écart entre le discours du prof et les pratiques réelles des élèves. Pour les entendre discuter entre eux, Google est Internet, j’ai donc choisi notamment avec les 6emes de contrebalancer le discours techno phobique (Google c’est mal !) en leur expliquant les dessous de Google et comment l’utiliser de manière raisonnée. Il me semble cependant que je pourrais aller plus loin en offrant d’autres alternatives de moteurs de recherche

Voici la vidéo support que j’utilise pour le module Culture web : c’est quoi Google

 

Le syndrome Wikipédia

  • De nombreux enseignants viennent me voir pour bâtir des projets culturels interdisciplinaires : me voici donc dans la Emme journée en train de travailler sur les pirates, l’esclavage, les philosophes antiques et pour finir la classification des éléments. Bien entendu, je suis charge de la partie méthodologique, en même temps, je suis curieuse Mon premier réflexe est donc de taper sous Google mon mot clé puis de cliquer sur Wikipédia et de lire e transversal les 180 pages sur le sujet

Perspectives : « fais ce que je dis, mais ne fais pas ce que je fais’ Encore une fois, il me semble que le bannissement de Wikipédia par le corps enseignant va à l’oppose d’une culture critique de l’usage d’Internet. Je préfère dire que j’utilise Wikipédia pour DECOUVRIR le sujet, pour établir une liste de questions de mots clés, ce qui nous amené a une petite discussion sur Wikipédia, qui soi-dit en passant a beaucoup évolue, est contrôlée et représente un outil formidable par rapport à la consultation de mes 23 volumes d’Universalise Néanmoins toujours revenir sur les limites Plutôt que de remettre en cause le cote collaboratif, je préfère évoquer la question de l’autorité A qui attribuer le propos ? Combien d’intermédiaires entre vous et l’information ? J’explique que Wikipédia est un outil de vulgarisation et que dans le cadre d’une recherche scolaire, nous voulons des spécialistes et j’indique les fils bibliographiques présents en bas des pages Wikipédia qui sont des sources souvent fiables ou en tout cas de première main.

Un article sur les profs et Wikipédia ici

Les élèves sont capables de tenir le discours que l’on veut entendre. L’an dernier, j’avais demande aux 4emes de réagir sur un forum autour de Wikipédia Si cela vous intéresse, par ici.

Il me parait cependant très intéressant de mettre les élèves en position d’acteurs pour comprendre le fonctionnement en mode collaboratif. Le CLEMI offre une activité appelé le wiki concours qui me parait vraiment pertinente.

Des idées d’activités pédagogiques :

Le wikiconcours par le CLEMI

Utiliser wikipedia en classe sur le site de Wikipédia

 

Pour conclure: Non je ne souhaite pas un monde contrôle par Google et Wikipédia, mais Oui, prenons en compte les pratiques installées pour bâtir un savoir. Il est bien plus facile de faire évoluer progressivement des habitudes plutôt que de rejeter en bloc les utilisations de base de nos élèves et de dissocier l’école et la vie. On dira ce que l’on voudra, j’ai confiance en mes élèves pour qu’au bout du compte, ils fassent un jour les bons choix. Je n’aurais pas d’épisode schizophrénique ce soir… Par contre, j’ai le cerveau qui bouillonne de projets d’activités pour donner d’autres outils aux élèves et ainsi leur permettre en ce qui concerne la recherche de faire un choix « éclairé, en connaissance de cause. »

reflexion

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