L’Education aux médias, vers les compétences et au-delà

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En travaillant, tournant et retournant les compétences, et en échouant d’ailleurs à trouver une traduction anglaise pour « compétences » (Littéralement « knowledge ne fait pas de nuance linguistique entre « compétences’ et « connaissances », je me suis un peu plus creusée la été sur ces contradictions linguistiques. Je me suis également inspirée de ces documents sur les compétences du 21eme siècle (compétences dans le sens large) 

 

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J’en suis donc arrivé à la conclusion toute personnelle que l’Education aux medias et à l’information ne peut se résumer à la validation des compétences. Comme tout enseignement et en fonctionnant par démarche de projet, il me semble que d’autres axes sont à l’œuvre dans ces formations de type « Education à » Etrangement l’EMI, malgré son statut de parent pauvre, me semble la plus rigoureuse et ouverte de ces éducations. Les projets d’Education à la Santé ou même d’EMC que j’ai pu découvrir ou mettre en place nécessitait de manière importante un recours à l’EMI.

Mais en plus de cette formation info-documentaire, il me semble que d’autres enjeux sont à l’œuvre. Comment par exemple «former » à la collaboration ? Pour enfoncer des portes ouvertes, je dirais que le cadre  pédagogique, le choix des activités, des outils doit intégrer plus que la simple dimension informationnelle. J’en suis arrivé à définir 4 dimensions:

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Dimension pratique : les habiletés techniques Des savoirs faire qui vont aller de l’allumage de l’ordinateur jusqu’à la prise de notes. La mise en place de fiche ethniques regroupant des trucs et astuces ou de tutoriels vidéos sont il me semble un moyen intéressant de développer et faire progresser ses habilites

Dimension informationnelle: les compétences ou capacités documentaires que je regroupe sous les items je suis capable de… qui feront l’objet d’une évaluation par échelle (voir Evaluer par compétences en EMI (ou les pieds dans le plat))

Dimension cognitive: le recul critique On se trouve ici me semble –t-il au cœur de cette nébuleuse mystérieuse que l’on regroupe sous l’appellation « Apprendre à apprendre » Il me semble que de la même façon que les autres enseignants mais aussi par une aura étrange le cadre de l’EMI peut se prêter à des activités autour de l’environnement de travail, le bien être à l’école, le climat scolaire et personnel. Dans mon établissement, nous avons un programme intitule Wella bing qui se rapproche du Parcours Santé, mais j’aime l’idée qu’il intègre aussi la dimension psychologique (la santé mentale de mes élèves !) Dans ce sens, les expériences de pédagogie positive m’intéressent beaucoup.

Dimension sociale : les habitudes et les pratiques Ces questions peuvent s’aborder en début et en fin d’activité avec par exemple es évaluations diagnostiques ou des enquêtes de pratiques culturelles et des bilans en post séquentiel pour que l’élevé prenne juste conscience de la justesse ou des manques relatives à ses propres pratiques sociales et soit à même d’avoir les possibilités de les réajuster.

Cela fait écho à mes recherches sur les processus cognitifs :                

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Source @BdGEORGES

La donnée recouverte grâce a des habiletés techniques devient information qui sera traite par le biais des compétences pour devenir connaissance voire évoluer vers une forme d’expertise (intelligence) grâce a un retour cognitif et critique pour aboutir à la formation d’une conscience liée au cadre social.

On peut me dire que ces domaines de formation peuvent être intégrées dans le socle commun de compétences connaissances et culture, mais l’idée de travailler ses domaines sans être constamment en train de les évaluer scolairement, mais de passer par des questionnaires de pratiques, des bilans personnels me plait vraiment beaucoup et me permettrait d’approfondir des pistes d’exploration pédagogique.

  • Les tâches complexes C’est-à-dire des situations de travail concrètes et actives qui permettent aux élèves de s’intégrer dans une situation pédagogique plutôt que d’y assister !
  • Le story telling c’est-à-dire à la mise en histoire, à la scénarisation de mes activités. J’ai souvent recours aux jeux de rôle, à l’identification des élevés avec un personnage, notamment à la figure de l’explorateur qui a une mission à accomplir, ce qui m’amène logiquement à la ludification
  • La gamification ou ludification La base ludique est très importante dans mes cours. Que cela soit au niveau d’un projet que je structure sous la forme de missions à remplir ou au niveau d’une formation méthodologique, j’essaie au possible de travailler sur le format de la webquest, d’intégrer une dimension attractive pour relancer la motivation. Dans le même esprit, j’intègre des livres bonus à mes concours lecture (souvent attirants pour les élevés) auxquels on n’a accès que si on a lu entièrement la sélection de l’année (sur le modelé des niveaux bonus des jeux vidéo) Les élevés intègrent ces codes et même si certains ados boutonneux de 4eme râlent, ils en redemandent arrivés en 2nde !
  • La pédagogie positive ou pour ne pas employer de grands mots le secret pour que le cours soit à la fois agréable pour les élèves et pour moi!
  • Rentree 2016

Pour résumer, voici les tendances que je vais explorer pour la rentrée 2016 !

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